Coaching de vente et confiance en soi
« Il n’y a pas de défaite qui ne vienne de l’intérieur; à moins d’être battu là, vous êtes dus pour gagner ! » – C.C. Cameron
Quelques instants après ma conférence à l’événement Coaching 2011, un des participants est venu à ma rencontre. Il m’a avoué que mes propos sur le coaching l’avaient beaucoup touché car ils lui avaient permis de se rendre compte du rôle capital qu’il avait joué auprès de sa fille Émilie, dont il m’a raconté la palpitante histoire. Je lui ai demandé de mettre celle-ci sur papier et de me la faire parvenir par courriel. Écoutons cette histoire, telle qu’il me l’a rapportée :
« Nous avons découvert tardivement, à l’âge de 4 ans, qu’Amélie était presque totalement sourde des 2 oreilles : -55 db de la gauche et environ -47 db de la droite. La surdité totale se situe à -80 db. Pas surprenant qu’elle parlât peu ou pas du tout comparativement aux autres enfants de son âge. À moins d’être à proximité et carrément en face d’elle, de parler très fort ou de crier, Amélie entendait peu ou pas du tout. Frustrant pour les parents !
Malgré cela, elle réussissait à bien fonctionner à la garderie. Comment ? Simplement en suivant la réaction des autres enfants. Elle les voyait sortir leurs jouets, elle faisait de même, et ainsi de suite pour toutes les activités de la journée. La routine devenait très importante pour elle. Imaginez le reste comme jouer à l’ordinateur ou encore écouter la télévision. Comment pouvait-elle faire pour réussir à fonctionner aussi bien à la garderie qu’à la maison malgré son sérieux handicap?
Le diagnostic est finalement tombé et une solution est apparue : avec des appareils issus de la toute dernière technologie digitale, elle pouvait maintenant entendre notre voix pour la toute première fois. La pluie qui tombait sur la vitre du solarium avec, à l’occasion, quelques coups de tonnerre, lui faisait un peu peur au début. Elle pouvait maintenant s’entendre marcher sur le plancher de bois franc. Et que dire de la musique : « Papa c’est tellement beau »
Le mois suivant, Amélie faisait son entrée dans une école spécialisée pour faire un sérieux rattrapage. Un sentiment d’urgence d’agir animait tout le monde, compte tenu de la période délicate de son développement. Elle a travaillé comme une damnée avec des enseignants, orthophonistes, orthopédagogues et Dieu sait qui d’autre afin de combler ses lacunes au niveau du langage. Qui dit langage dit compréhension de texte. Je te fais grâce du reste. L’objectif visé : faire son entrée dans une école normale l’année suivante. Sans relâche elle devait s’astreindre quotidiennement à de multiples exercices. On parle ici de sacrifices pour une enfant de 4 ans. L’objectif était finalement atteint : mission accomplie!…Une première grande victoire.
Mais crois le ou non, c’est la que les vrais problèmes ont commencé. Avec des moules dans les oreilles et des appareils auditifs, elle a tôt fait l’objet de moqueries de la part des autres enfants. « Hey les oreilles bioniques ! » Et j’en passe. Marquée au fer rouge, gracieuseté de son handicap, elle revenait souvent de l’école en pleurant. On imagine aisément les obstacles, le découragement et toutes les embûches qu’un sportif de haut niveau ou encore un vendeur doit traverser. Tu me vois venir avec les analogies.
Qu’est- ce qu’un papa pouvait faire? Jouer son rôle de coach ? En résumé, voici ce que je lui ai dit : « Amélie, tu es sans doute la seule petite fille de toute ton école qui peut parler couramment trois langues : l’Anglais, le Français, le langage des signes, et déjà, un peu d’Espagnol, sans oublier non plus ta capacité à lire sur les lèvres. Tu peux faire des choses que personne d’autre n’est capable de faire. As-tu idée combien il faut être intelligente pour réussir tout ce que tu as déjà accompli ? Et tu n’as que 4 ans ! Ceux qui se moquent de toi peuvent-ils en faire autant ? » Il fallait voir son visage se transformer. « Amélie, lui ai-je dit, demande à ceux qui se moquent de toi s’ils vont terminer l’année première ou premier de classe. En juin prochain, dis-leur que ce sera avec plaisir que tu signeras leur bulletin en guise d’autographe comme le font les grandes vedettes. » Elle m’a sauté dans les bras et j’ai eu droit à la plus grosse caresse du monde. Le défi était lancé!
Le papa qui écrit ces lignes n’a jamais douté une seule seconde des capacités de sa fille à réussir cet objectif ambitieux. Je ne savais pas comment elle allait réussir, mais je savais qu’elle y arriverait. Ce qui fut fait. Il faut croire que mon épouse Michèle et moi avons su créer un environnement propice. Nous avons également reçu l’aide de sa grande sœur et de son frère : à la première vue des moules de couleur fluo, Corinne s’est exclamé : « WOW, c’est dont ben cool !!! » Quant à Elliott, il s’est prêté de bonne grâce au jeu de communiquer en langage des signes lors des repas. »
Coacher, c’est donner de la confiance !
La confiance de plusieurs est hyper-fragile. Un seul commentaire négatif, une toute petite remarque désobligeante suffisent parfois à miner la confiance d’un individu. Vous pensez que des histoires comme celle d’Émilie n’arrivent qu’aux enfants ? Détrompez-vous. La plupart des gens ont un besoin pressant d’approbation et si vous coachez un jeune vendeur, vous devrez le convaincre que la seule approbation dont il a besoin, c’est la sienne !
Vous devrez également le mettre en garde contre le pouvoir incroyable des mots et des paroles négatives : sans s’en rendre compte, plusieurs personnes lui feront des commentaires qui pourront facilement saborder sa confiance s’il n’est pas conscient de ce phénomène. Pire encore, d’autres le feront intentionnellement et il devra se prémunir contre le danger que représentent ces individus.
Le rôle du coach dans la confiance est fondamental, comme nous l’a si bien partagé Chantal Petitclerc lors de ce même événement : même les plus grands athlètes ne sont pas à l’abri du doute et de la peur d’échouer. C’est dans ces moments là qu’ils ont besoin non seulement de l’oreille attentive de leur coach mais d’un renforcement positif de sa part, comme Chantal y a eu droit à un moment crucial de sa carrière : « C’est toi la meilleure. Tu le sais ! Qui est la championne du monde actuellement ? C’est toi, n’est ce pas ? C’est donc toi la meilleure et c’est toi qui va remporter cette course ! »
Coacher, c’est transmettre sa confiance ! Pratiquez toujours un coaching positif. Pas besoin de rappeler ses faiblesses à votre vendeur. Les autres s’en chargent !… Employez-vous plutôt à renforcer ses points forts. Saisissez toutes les occasions qui vous sont offertes de l’encourager. N’hésitez jamais à louanger ses efforts et à valoriser son travail. Vous l’aiderez ainsi à maintenir le rythme, vous le stimulerez à donner son maximum en tout temps.
Bon Coaching,
Michel Bélanger
**15, 16 novembre 2011 : Activité d’intérêt pour tous les gens de vente et de marketing**
Depuis 3 ans, Nicole Bronsard et moi-même profitons de Webcom-Montreal : un événement qui nous en met toujours plein la vue sur les nouvelles tendances du WEB et sur tous ces nouveaux phénomènes qui changent radicalement notre façon de faire des affaires. Un rabais de 15% vous est offert : vous n’avez qu’à cocher membre de lazonevente.com lors de votre réservation en ligne. Au plaisir d’en profiter en votre compagnie !