On peut affirmer sans l’ombre d’un doute que le kick-off d’automne 2014 a été un grand cru, à consommer sans aucune modération. Les thèmes de cette année étaient « Passion », « Audace » et « Détermination » le tout analysé et débriefé par notre avisé coach invisible.
Cette année se voulait également bien spécial, car Michel Bélanger procédait au lancement de son dernier livre, en collaboration avec le Dr Sylvain Guimond, « Le coach invisible, Et tout devient possible ». En tant qu’éducateur et thérapeute en psychologie, je peux vous affirmer que si vous lisez et que vous faites les exercices recommandés, vous allez progresser bien au-delà de ce que vous pensiez possible.
Cadeau # 1 : Quel beau cadeau de la part de Michel que d’en offrir un exemplaire à tous les participants!
Cet avant-midi de conférences s’inscrit désormais dans la catégorie des grands événements montréalais à ne pas manquer. Je ne sais pas pour vous tous, mais en ce qui me concerne, au moment où j’écris ce compte rendu, je surfe encore sur la vague d’enthousiasme qui a déferlé sur l’assistance vendredi. C’était magique! Quelle belle énergie nous a été insufflée si généreusement par les conférenciers de cette année.
Cadeau # 2 : La personne chargée de briser la glace fut Mylène Paquette. Alors là, quand on parle de passion, c’est peu dire en ce qui la concerne. Mylène a su nous faire traverser en 50 minutes, non seulement l’Atlantique, mais toute la gamme des émotions qu’elle a ressenties durant son périple de 129 jours.
Elle s’est fait un point d’honneur de commencer en parlant de toute son équipe et on a pu sentir entre autres toute l’affection qu’elle éprouve pour son mentor, M. Hermel Lavoie.
Parfois drôle et riante, parfois triste et découragée, voire anxieuse et apeurée, elle nous a emmenés avec elle dans son frêle esquif, qu’elle a partagé en tête à tête avec elle-même pendant près de quatre mois. Mylène nous a fait découvrir comment elle avait affronté en solitaire toutes ses peurs, pour arriver à réaliser son rêve.
En nous décrivant comment se déroulaient ses journées, nous avons été à même de constater toutes les difficultés que pouvait constituer son quotidien. Solitude, ennui, problème de santé, problèmes mécaniques et électriques, dangers potentiels constants, et bien d’autres encore.
Elle nous a aussi expliqué comment elle est arrivée à surmonter sa peur des requins afin d’être capable d’aller sous l’eau pour nettoyer la coque de son bateau. Elle imaginait un grand requin blanc, qu’elle a appelé Bruce (comme dans le film Némo). Elle le visualisait avec un verre de champagne à la main nageoire et avec du chocolat, le rendant ainsi plus sympathique et moins menaçant. Cette technique de désensibilisation progressive fonctionne très bien pour ce genre de peur. Elle a par la suite pu aller sous l’eau faire le travail nécessaire.
À la fin, le Doc Guimond est venu faire un débriefing de l’extraordinaire odyssée de Mylène, en nous démontrant qu’elle avait dû traverser d’abord ses peurs bien avant l’Atlantique. Il a aussi affirmé que ce sont souvent ces mêmes peurs qui nous empêchent de passer à l’action pour réaliser nos rêves; notamment la peur de l’échec et la peur du jugement des autres.
Pour mieux connaître Mylène, je suis allé fureter sur son site internet la veille et il y a écrit bien en évidence, la pensée suivante :
« On peut tout faire par petits pas mesurés, mais il faut parfois avoir le courage de faire un grand saut; un abîme ne se franchit pas en deux petits bonds »
D.L. Georges…
Dans l’aventure de Mylène, on ne dira pas que sa passion transporte les montagnes, mais plutôt fait traverser l’Atlantique. Devant cet exploit, chapeau bas, Madame Paquette.
Cadeau # 3 : Jean-François Ménard (JF), d’entrée de jeu, nous a démontré que l’Humain se complait rapidement dans la facilité. En effet, avec une petite addition, pourtant fort simple, il nous a fait prendre conscience qu’on n’était pas très doué en calcul mental et qu’on suivait facilement les autres.
1000 + 40 + 1000 + 30 + 1000 + 20 + 1000 + 10, faisait apparemment 5000 pour la plupart des participants présents. Les autres n’ont pas rouspété.
JF nous a démontré comment plusieurs grands de ce monde, dans divers domaines, s’y prenaient pour garder la flamme toujours bien alimentée. Comme il le dit si bien, il est mieux de ne pas attendre que le feu soit presque éteint pour y mettre une bûche. Il est bien plus facile de maintenir la flamme à son maximum en entretenant notre feu régulièrement. Les gens en affaires doivent performer tous les jours pour gagner leur vie. Il leur est donc utile de maintenir la flamme à son mieux s’ils veulent du succès.
Il nous a parlé du truc qu’utilise le grand clown Wayne Hronek du Cirque du Soleil, qui doit performer tous les soirs et qui se fait un devoir de plaire à un siège en particulier, à chaque représentation, plutôt que viser l’assistance au complet. La tâche paraît ainsi beaucoup moins insurmontable et permet de mieux garder le focus. Il nous a aussi parlé de Raphael Nadal et de la manière qu’il célèbre ses petites victoires au fur et à mesure qu’elles surviennent à l’aide de son « fist pump ».
« Il vaut mieux célébrer souvent de petites victoires que célébrer fortement une fois de temps en temps! » C’est ainsi qu’on développe un esprit de gagnant.
JF nous a également parlé de l’importance de la créativité dans tout le processus de réussite. Il nous a relaté son expérience avec un coach d’une équipe nationale de baseball féminin qui a eu l’idée, après plusieurs défaites consécutives, de faire pratiquer son équipe à gagner. Ainsi, lors de la pratique suivante, les filles devaient simuler de frapper la balle, courir et de réagir comme si ce coup venait de leur faire remporter la victoire. Et elles ont gagné par la suite.
Il nous a relaté l’histoire de l’Allemand Matthias Steiner, aux Olympiques de Beijing en 2008, qui a eu le malheur de perdre sa femme dans un accident de voiture quelques mois avant la compétition. Il nous a démontré encore ici comment cet haltérophile s’est servi de cet événement tragique comme source de motivation pour remporter la médaille d’or. Il s’était donné comme objectif de gagner l’or pour sa femme décédée. Il est monté sur la plus haute marche du podium avec la photo de sa femme bien en vue de tous. Pour ceux qui veulent revoir cet exploit, allez sur http://www.olympic.org/video-fr/l-or-pour-les-poids-lourds.
Quand Jean-François entend le mot « IMPOSSIBLE », il voit aussitôt « I’M POSSIBLE ». Ce qui fera la différence dans le résultat final dépendra de la qualité des pensées présentes.
Le Doc est ensuite venu conclure en nous parlant du cercle vicieux dans lequel on se retrouve parfois. « Les gens ont peur de l’échec parce qu’ils manquent d’estime de soi. Ils manquent d’estime de soi parce qu’ils n’ont pas su relever les défis et ils n’ont pas su relever les défis parce qu’ils ont peur de… l’échec! »
L’estime de soi est la perception de ce que je vaux;
La confiance en soi est le sentiment d’avoir la capacité de réussir quelque chose;
L’image de soi est le souci de savoir ce que les autres pensent de nous.
Selon lui, l’estime de soi est le plus beau cadeau qu’un parent puisse donner à son enfant. Et je suis bien d’accord.
Cadeau # 4 : Tout le monde l’attendait avec impatience. Tout le monde avait envie d’être proche de lui, de respirer le même air que lui et d’écouter religieusement ses confidences. Les Québécois, puisque c’est un des thèmes du jour, aiment leurs champions avec passion et ce matin on en avait un vrai de vrai, juste pour nous autres; Georges St-Pierre, ex-champion du monde des poids mi-moyens de l’UFC.
Ce que nous ne savions pas, pour la plupart des quelque 500 personnes dans la salle, c’est que « GSP » a déjà été parmi les 25 meilleurs jeunes joueurs d’échecs au Québec. Nous avons également eu la confirmation que Georges est une personne qui a beaucoup de cœur et c’est probablement pour cette raison que toutes les personnes qui étaient proches de lui à ses débuts sont encore très présentes dans son entourage aujourd’hui. Georges se souvient de ceux qui l’ont appuyé sans compter quand il en avait besoin. Il se souvient aussi des sacrifices de ses parents. Mais surtout, il n’a pas oublié d’où il vient. C’est également pour cette raison que ça en fait un être intègre et attachant, qui se donne pour mission « d’aider les autres parce que ça le rend lui-même heureux. »
Derrière ce farouche gladiateur se cache un être sensible au cœur aussi grand que les stades où il a défendu son titre avec succès à 9 reprises consécutives. Celui, que l’on surnommait aussi « Rush », est une personne authentique et sincère, aux valeurs familiales et sociales bien ancrées au sol. Il considère d’ailleurs les stéroïdes anabolisants comme des « armes biologiques » et c’est sûrement l’une des raisons qui lui ont fait prendre une pause dans sa carrière.
Georges avait hâte de nous parler de ses 6 règles qui, selon lui, vont contribuer à développer chez quelqu’un ce qu’on appelle la détermination envers la réussite. Voici ses règles :
1— Ne pas avoir peur de l’échec, 2 — ne pas écouter les gens négatifs, 3 — Briser les règles (il ne veut pas dire d’enfreindre les lois), 4 — Investir sur soi, 5 — Travailler très fort sans relâche et 6 — Redonner aux autres. Georges a pris le temps de nous expliquer ce que chacune de ces règles signifiait pour lui.
Habilement cuisiné par le Dr Guimond, on a découvert un autre aspect de GSP. Un Québécois simple, franc, loyal et humble. En plein le genre de champion comme on les aime chez nous. Si on mesure la qualité d’une personne par ses accomplissements, l’après-carrière de GSP s’avère aussi grande que dans l’octogone.
Oh! Et en passant Doc, tu le sais certainement déjà, mais on mesure la grandeur d’un Homme, à partir des épaules jusqu’au sommet du crâne, et dans ces conditions tu dois bien faire au moins dans les 7’10’’ – 7’11’’.
Réal Chartrand CPC
Éducateur et thérapeute spécialisé
En psychologie cognitivo-comportemental
www.rchartrand.com
Quelques images de l’édition 2014: