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Compte rendu Coaching 2012

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Les participants enchantés

Les 300 personnes inscrites à Inspir Action, la Conférence Coaching 2012 tenue pour la troisième année sous les auspices de ses deux promoteurs, Michel Bélanger et Nicole Bronsard, sont sorties enchantées de cette demi-journée dont l’objectif était de leur fournir la motivation utile pour finir l’année en beauté. Les réactions de ceux et celles à qui j’en ai parlé, en me faisant l’avocat du diable par déformation professionnelle, ont été fort positives. Tous m’ont affirmé en avoir eu pour leur argent.

Une bonne amie à moi, vendeuse à succès, s’est dite très satisfaite même si elle n’a plus grand chose à apprendre sur le sujet. En me disant fort surpris de la voir dans un tel événement, elle m’a répondu : « Même avec beaucoup d’expérience, on a toujours besoin de se requinquer. Avec des conférenciers comme Sylvain Bédard, « larger than life » comme ils disent en anglais, on sort de là beaucoup plus motivé automatiquement », m’a-t-elle expliqué.

Un handicap comme tremplin

À tout seigneur tout honneur, commençons donc par voir ce que M. Bédard avait à dire, ce qui tombe bien parce que c’est à lui qu’a incombé la tâche d’ouvrir l’évènement.

Résumons d’abord son cas puisque ses accomplissements tiennent lieu d’exploits en sachant dans quelles conditions ils ont été réalisés. Sylvain a appris à 13 ans qu’il souffrait de cardiopathie hypertrophique, une maladie héréditaire, sévère dans son cas. Il a fait une première syncope à 19 ans, s’est fait poser un défibrillateur à 26 ans et greffer un nouveau cœur à 31 ans.

Au lieu de se laisser abattre, il s’est servi de son handicap comme d’un tremplin pour réaliser des exploits hors du commun. Ça ne s’est pas fait sans efforts.

Après avoir reçu son nouveau cœur, il a pris quelques temps avant de remonter la pente. Soumis à un régime de 26 pilules pour éviter le rejet, il passait par des humeurs changeantes qui pouvaient le faire éclater en sanglots en regardant Superman, frustré de ne pouvoir faire comme lui.

Lorsqu’un de ses fils lui a dit qu’il n’avait pas l’air en forme, il a décidé de sortir de sa léthargie. Il s’est mis à faire des exercices de physiothérapie jusqu’à 20 heures par semaine dès le début. Un an après, il participait aux Jeux internationaux pour greffés et décrochait après une médaille au cours de la version canadienne de ces même jeux.

C’est toutefois dans l’alpinisme qu’il s’est démarqué en étant le premier greffé à atteindre le sommet du Mont Blanc. Sur la cime, à 4 807 mètres au-dessus de la mer, il a embrassé le sol deux fois, une fois pour l’accomplissement physique et l’autre pour le sommet psychique qu’il venait d’atteindre.

Sa deuxième ascension s’est déroulée sur le Mont Sajama en Bolivie. Ce fut plus difficile que prévu. Il a fallu s’acclimater à l’environnement local avant même de s’attaquer à la montagne parce que la ville de La Paz est déjà située elle-même à 4 200 mètres au-dessus du niveau de la mer. D’une durée prévue de quinze jours, l’expédition a pris 21 jours et ne s’est pas achevée au sommet.

Sylvain a décidé de s’arrêter à 6 120 mètres parce qu’il savait trop risqué d’aller plus haut. Quoiqu’il en soit, il a été le premier greffé à dépasser la barre des 6 000 mètres sur le Mont Sajama. Fier de lui, il est convaincu de la portée de son geste qui visait prioritairement à redonner aux greffés plus de confiance en eux.

Mission accomplie pour Sylvain Bédard. Non seulement il arrive à motiver les greffés du cœur, mais également les gens bien portants qui, en l’écoutant, se trouvent bien pantouflards et confortables à côté de lui. Il leur donne le goût d’accomplir aussi des exploits hors du commun.

Pour en savoir plus : http://www.sylvainbedard.net/

Une question d’attitude

Ariane Cloutier, conférencière spécialisée en motivation, a pris le relais pour expliquer son système CDP qu’elle a développé dans son livre « Un coup de pied bien placé », co-écrit avec Eve Raymond. Précisons que son approche concerne les coups de pied qu’on doit se donner soi-même et non ceux qu’on se croit justifié de donner aux autres.

 

Son approche part de 15 objets familiers qui lui ont inspiré une attitude propice à générer des résultats, dans la vente à coup sûr et aussi face aux circonstances de la vie en général. Voici quelques unes de ces attitudes gagnantes :

  • Le joyau : refuser d’être une victime, reconnaître ses forces et ses talents, cesser de reporter la faute de ses déboires sur les autres, etc.;
  • Le manteau de léopard : sortir du cadre pré-établi, oser prendre des risques, avoir le courage de dépasser ses limites, etc.;
  • La balle rebondissante : faire preuve de résilience face aux obstacles, admettre ses erreurs et ne pas les répéter, retomber sur ses deux pieds de plus en plus facilement, etc..

Son propos est émaillé de phrases inspirantes comme : « La personne qui rabaisse une autre personne la rabaisse à son niveau », « En quoi vous êtes-vous amélioré au cours des dernières années ? », et « Les qualités que vous admirez chez vos héros sont les vôtres, mises en lumière par des personnes exemplaires. »

Pour en savoir plus : http://lescoupsdepieds.com/

 

Se forger dans l’inconfort

La tâche d’aller plus loin, de faire comprendre comment après avoir saisi le pourquoi, a été confiée à Richard Aubé, conférencier expérimenté qui a fait ses classes comme super vendeur pour 20-20 Technologies après avoir exercé sa profession d’ingénieur au sein de grandes sociétés dans le domaine.

Décrite dans son livre « Sortez de vos pantoufles en béton », son approche consiste tout simplement à revoir les ingrédients expliquant toute réussite. Il en retient trois principaux :

  1. La passion qu’il compare à de l’amour en fusion. « C’est un incontournable, raconte-t-il. Les gens passionnés ne laissent personne indifférent. Ce que l’on est parle toujours plus fort que ce qu’on l’on dit. »
  2. Le courage dont il précise la véritable teneur : « Ce n’est pas de n’avoir peur de rien. C’est être capable de sauter dans l’action malgré la peur. »
  3. L’audace qui ne nous vient pas en naissant. « Ça, c’est de la crotte de bœuf (bullshitt). La véritable audace est accessible à chacun d’entre nous. L’audace, c’est tout simplement d’être capable d’accepter de se faire dire non. »

Son propos va beaucoup plus loin que ce qu’on peut en dire dans un aussi court compte-rendu. Retenons une de ses remarques : « Il faut débrancher le pilote automatique. Nous sommes tous et toutes des créatures d’habitude dans nos besoins les plus vitaux. Et c’est malgré tout dans l’inconfort qu’on grandit le plus… La force de caractère ne vient pas en demeurant dans sa zone de confort. »

Pour en savoir plus : http://www.richardaube.ca/

« Connais-toi toi-même » Socrate

La conclusion de la conférence est revenue à Sylvain Guimond, ostéopathe et psychologue sportif, qui a mis au point une démarche qu’il résume par l’acronyme P.A.S. Il en a fait l’objet d’un livre intitulé : « Dans mes souliers. Devenez vous-même. Pourquoi  P.A.S. ? »

Il regroupe sous cet acronyme toutes les combinaisons de trois mots qui peuvent être associées à un pas en avant, « Période, Atmosphère, Soi », « Parole, Autre, Sienne », « Présent, Avenir, Souvenir », et aussi à des pas à reculons comme « Peur, Angoisse, Souci », « Paraître, Apparence, Stupide » et « Perturbé, Atterré, Stimulé. »

M. Guimond a dû appliquer sa démarche avant la lettre à sa propre vie en partant alors qu’il s’est fait dire à 16 ans par un orienteur qu’il ne pourrait pas faire de longues études parce qu’il n’était pas assez intelligent. Il a suffi cependant qu’un de ses professeurs lui affirme qu’il était loin d’être nul, au contraire.

Cette révélation a changé sa vie. Le socle de son approche est d’apprendre à bien se connaître. En second lieu de savoir s’entourer de gens différents de soi. Les meilleures équipes sont composées de gens qui se complètent.

Bousculé par l’horaire de l’évènement qui accusait un léger retard, M. Guimond a fait défiler sa présentation à un rythme beaucoup trop rapide, même en étant un habitué de ce type de rencontre. Je ne peux que recommander à tout le monde d’acheter son livre. Il est très bien écrit, facile à comprendre et inspirant. Croyez-moi, je suis très peu attiré par les livres de gourous. Celui-là (sans inférer aucunement que son auteur fait office de gourou dans la vie), je me suis promis de le lire au complet dans les plus brefs délais.

Pas mal pour un type qui s’est fait dire qu’il n’était pas assez intelligent pour aller à l’université. Après avoir fait deux doctorats, il est devenu coach de posture pour les plus grands athlètes, Mario Lemieux et Tiger Woods faisant partie de ceux qu’il a côtoyés.

texte de Vallier Lapierre
texte de Vallier Lapierre