«L’homme vit bien en-deçà de ses limites. Il possède des pouvoirs dont il ne tire généralement pas parti.» — William James
J’ai entendu souvent, au cours des dernières semaines, des gestionnaires de vente me confier que certains de leurs vendeurs, pour ne pas dire plusieurs, prétendaient ne pas avoir besoin de motivation ou de formation. Qu’ils savaient très bien quoi faire !… Alors pourquoi ne le font-ils pas ? Parce que, lorsque l’on s’attarde quelque peu à leurs résultats, on s’aperçoit que les chiffres de plusieurs d’entre eux sont très en-deçà des objectifs qu’ils s’étaient fixés ou de ceux qu’on leur avait demandé de réaliser.
Très rares sont les personnes qui sont véritablement autonomes, qui n’ont besoin d’aucun soutien et qui performent à 100% de leur potentiel. D’après certains penseurs, la plupart des gens utilisent à peine 10% de leurs capacités. J’ai moi-même appris cette leçon lors de ma première participation à la réunion du MDRT (Million Dollar Round Table).
Très fier d’être le meilleur vendeur de mon bureau, j’ai rapidement désenchanté le soir de mon arrivée à cette réunion lors d’un repas en compagnie de six autres vendeurs qualifiés : j’étais de loin le moins performant d’entre eux. Je me croyais un bon vendeur mais en me comparant à qui ? Aux autres vendeurs de mon bureau ou aux meilleurs de ma profession ? Entre ce que la plupart des vendeurs peuvent accomplir et ce qu’ils font, il y a toute une marge !
Qui peut prétendre qu’il a atteint son maximum ? Qu’il ne peut plus s’améliorer ? La plupart sous-estiment leurs capacités. Souvent, ils en deviennent conscients lorsqu’ils ont la chance d’être témoin de la performance de quelqu’un d’autre. Je pense par exemple à de nombreux athlètes qui n’allaient nulle part et qui se sont soudain rendu compte de leur talent après avoir côtoyé un athlète hors du commun qui les a inspirés par sa détermination et sa façon de se fixer des objectifs ambitieux et de s’acharner à les réaliser.
Même les meilleurs vendeurs ont parfois besoin de motivation. Leurs chiffres de vente ne sont pas toujours égaux d’une semaine à l’autre. De bonnes semaines font parfois suite à de très mauvaises semaines et vice-versa, et je sais que plusieurs, lorsqu’ils traversent une mauvaise période, perdent facilement leur focus. Ils deviennent anxieux, hésitants, et cessent de mettre l’accent sur les choses qui ont fait leur réussite. La peur remplace le courage et la procrastination remplace l’action.
Pourtant, c’est à ce moment-là qu’il faut pouvoir compter sur ses réserves d’énergie et surtout, ne jamais laisser les circonstances affecter son moral et sa façon de penser. Mais on est tellement affaibli mentalement qu’on n’y pense même pas. C’est là qu’une bonne dose de motivation peut venir à notre secours : pouvoir compter sur un bon coach pour nous aider à comprendre ce qui nous arrive ou encore, entendre un bon conférencier peut faire la différence entre continuer à sombrer ou relever la tête, garder son attitude et poursuivre son travail avec persistance et détermination.
Bonnes ventes,
Michel Bélanger