Réussir dans la vente : La confiance hyperbolique !
« Il n’arrive à un homme que ce qui lui ressemble.» – André Moreau
À l’âge de 19 ans, j’ai eu la chance d’avoir André Moreau comme professeur de philosophie. J’avoue qu’à cette époque, je ne comprenais absolument rien de ce qu’il cherchait à nous communiquer. Mais j’aimais sa spontanéité, sa grande intelligence et sa jovialité. J’ai toujours continué à le lire (plus de 50 livres à son actif) et à assister, bien que de façon irrégulière, à ses conférences philosophiques.
Il fut mon premier et mon plus grand professeur de pensée positive. Il a toujours soutenu d’ailleurs que la vie nous rend au centuple la moindre parcelle d’intérêt que nous lui prêtons. À ceux qui doutent, elle rend l’existence insupportable en leur fournissant toujours de nouvelles façons de douter. À ceux qui évoluent avec confiance, elle apporte une confirmation fondamentale de leur foi.
Comment peut-il en être ainsi, lui demandions-nous ? « Question de vibrations ! Tout est reçu selon la forme du récipient » se plaisait-il à nous répondre. « Tout ce que nous faisons se trouve à nous coder. Et selon le code que nous nous constituons en agissant, il nous sera fait. La vie, ajoutait-il, est une réponse. Elle nous rend ce que nous lui donnons en le multipliant. Celui qui est inquiet, anxieux, agressif et plein de ressentiment déclenche autour de lui des séries de réponses qui viennent le confirmer dans ce qu’il est. Par contre, celui qui agit avec confiance reçoit aussi la réponse qu’il se prépare en agissant. Ce qu’un homme pense, désire et veut, il le devient. Tout se joue en fonction de votre vibration fondamentale. Quelle est celle-ci, nous demandait-il ? Confiance ou doute ? Certitude ou insécurité ? »
En 1986, j’avais demandé à André d’écrire un article sur la confiance que nous voulions insérer dans le Journal des Champions. Voici un extrait de ce texte, le meilleur que j’aie lu sur le sujet. Préparez-vous, ça secoue !
« Le doute n’est pas profitable. On comprendra que j’aie choisi la confiance. Mais attention ici ! Je ne veux pas d’une confiance limitée. Je dois pouvoir m’établir dans celle-ci avec la même détermination que Descartes lorsqu’il fonde le doute méthodique. J’aurai confiance au point d’effrayer ceux qui m’entourent par la radicalité de ma résolution.
Descartes, après avoir douté de tout, avait imaginé un Grand Trompeur, un Malin Génie dont le rôle serait de s’assurer qu’il ne peut pas douter davantage. La Tradition a appelé ce doute nouveau, surajouté à l’autre, le « doute hyperbolique. » Eh bien, voilà mon affaire ! Ma confiance sera « hyperbolique ».
Ce sera la confiance qui m’apporte le supplément de conviction me permettant de m’assurer que j’ai vraiment confiance. Ce sera la prétention absolue par laquelle je m’inscris dans la confiance sans jamais vouloir en démordre. On me jugera radical, excessif, sans nuances. Peu importe ! Ma foi sera ma locomotive ! Même à genoux, cerné de toutes parts, exposé aux pires souffrances, ma foi ne sera pas entamée. On me croira fini. Non ! Tel le Phoenix, prenant son envol sacré, je renaitrai de mes cendres. »
Et André de conclure : « La confiance réveille en nous une puissance endormie : notre Être ! Et tant qu’il y a de l’Être… »
Bonnes ventes !
Michel Bélanger