« Réussir dans la vente : besoin constant d’inspiration »
« Le caractère, c’est la centralité : l’impossibilité d’être déplacé ou renversé »
– Ralph Waldo Emerson
Je prends la liberté de m’inspirer encore une fois d’Emerson pour le billet de cette semaine. À l’époque où j’ai découvert ses écrits, j’étais parfois assailli par le doute et par la crainte d’échouer. J’avançais lentement sur le chemin de l’autonomie et j’apprenais à me risquer dans des projets qui, quelques années plus tôt, m’auraient sûrement empêché de dormir. De tous les auteurs que j’ai lus, c’est celui, avec André Moreau, qui m’a le plus appris à croire en moi, en mon pouvoir, en mes talents, en mes possibilités.
« Ce n’est que lorsque l’homme rejette tout support étranger et reste seul que je le vois prêt à être fort et à l’emporter. » Cette phrase, je l’ai lue et recopiée je ne sais combien de fois. Rejeter tout support et rester seul !… rester seul et entreprendre !… l’entrepreneur est toujours seul. Et je crois bien que le vendeur est toujours seul également. Seul sur son territoire, seul face à la concurrence. Seul avec lui-même ! Ce qui explique ce besoin constant de motivation, cet engagement à réussir qu’il doit renouveler tous les jours de sa vie.
Inlassablement, par la force de ses maximes, Emerson me répète de croire en moi, de m’affranchir de mes limites et d’avoir le courage d’être celui que je suis. Il me rappelle sans cesse que « le monde est un écho qui retourne à chacun ses propres paroles » et que « nous ne pouvons voir au-dehors que ce que nous avons au-dedans; si nous ne rencontrons pas de dieux, c’est parce que nous n’en logeons aucun. S’il y a de la grandeur en vous, vous en trouverez chez les éboueurs et les balayeurs. »
Un des thèmes favoris d’Emerson est celui de la médiocrité et bien sûr, de la possibilité que nous avons de nous libérer de cette impitoyable maladie qui attaque les forces vives de ceux qui en sont atteints, détruit leurs rêves et handicape leur avenir. Emerson m’exhorte à sortir de la foule et à refuser le conformisme et le statut- quo alors qu’autour de moi tout évolue : « l’homme seul peut accomplir les choses impossibles ! Notre maladie, c’est la timidité de l’opinion publique ou, si je peux m’exprimer ainsi, l’absence d’opinion individuelle. Les braves gens abondent, mais nous avons besoin du juste avec un cœur d’acier pour abattre l’orgueilleux. »
C’est un véritable inspirateur. Emerson exalte la spontanéité et l’enthousiasme de ceux qui se dépensent sans compter ni songer aux conséquences car, et c’est là un des points forts de sa pensée, ceux qui agissent sont immanquablement récompensés par la réalité à laquelle ils aspirent : « Veille seulement à travailler et tu n’échapperas pas à la récompense ; que ton travail soit rude ou délicat, que tu sèmes du blé ou écrives des poèmes, il obtiendra une récompense pour les sens comme pour la pensée : qu’importe combien de fois tu seras défait, tu es né pour la victoire ! La récompense d’une chose bien faite, c’est de l’avoir faite ! »
Bonnes ventes !
Michel Bélanger