« Si tu as de la misère à t’entraîner, tu t’entraînes à avoir de la misère » – Jean-Claude Boies (Boisvert Chevrolet)
Un vendeur peut-il réussir une vente là où plusieurs autres ont échoué ? Bien sûr !… C’est le vendeur qui fait la différence ! Par son attitude, par son niveau de préparation, par son désir de servir, par son habileté à reconnaître les situations qui requièrent ses compétences, par sa façon bien personnelle de se démarquer, et plus que tout, par son activité incessante et son empressement à aller se positionner continuellement face à des clients potentiels.
Je connais plusieurs vendeurs qui excellent dans cette partie cruciale de leur travail. Ils sont proactifs et toujours très créatifs dans leur approche. Que ce soit par une stratégie de recommandations bien établie, par le biais de clubs de réseautage ou par différentes techniques de démarchage planifiées minutieusement, ils n’hésitent jamais à faire quelques kilomètres de plus pour rencontrer des clients potentiels qui nécessitent leurs services. L’activité constante et ininterrompue amène toujours des résultats.
Ce qui différencie ces vendeurs de tous les autres, justement, c’est cette capacité qu’ils ont développée, contrairement à ceux qui agissent comme les processionnaires du pin, de sortir des sentiers battus pour être le plus souvent possible en présence d’un nouveau client ou d’une personne bien positionnée pour leur en recommander un.
Les processionnaires du pin sont des chenilles extrêmement nuisibles qui ont la particularité de se suivre à la queue leu leu. Elles se nourrissent d’aiguilles de pin et se déplacent en file indienne, chacune touchant de la tête l’arrière de la précédente. Où la première passe, les autres passent inévitablement.
En 1896, le naturaliste français Jean-Henri Fabre https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean–Henri_Fabre fit l’expérience suivante : il réussit à faire déplacer les processionnaires en cercle en réunissant la première à la dernière. Évidemment, il anticipait qu’à la longue elles finiraient par se lasser et qu’elles se dirigeraient ailleurs. Main non, pendant sept jours et sept nuits, elles continuèrent de tourner, tourner, tourner, et sans son intervention, elles auraient continué ainsi jusqu’à l’épuisement total, la famine et la mort. Pourtant, il y avait beaucoup de nourriture à la vue de celles-ci, tout juste à côté du cercle. Mais elles ont préféré suivre leur instinct.
En refusant de changer leurs façons de faire, en se cramponnant à leurs vieilles habitudes de sollicitation, même si celles-ci ne fonctionnent plus, certains vendeurs n’agissent-ils pas comme de véritables processionnaires ? Si actuellement vos activités ne produisent pas les résultats que vous recherchez, qu’avez-vous à perdre à essayer quelque chose d’autre ?
Peut-être avez-vous l’impression qu’une nouvelle action ne pourra à elle seule faire avancer les choses en votre faveur ? Que son efficacité sera dérisoire ? C’est faux ! Chaque action que l’on tente peut s’avérer déterminante. Chaque activité que nous décidons d’entreprendre est essentielle. Elle fait partie d’un tout. À tout le moins, cette action aura le mérite de vous faire sortir de votre routine, et de vous permettre de vous rendre compte par vous-même qu’il n’y a pas qu’une seule façon de rencontrer des clients potentiels.
Bonnes ventes !
Michel Bélanger